Publié le 18 décembre 2024

Vente de vélos reconditionnés : La Normandie choisie comme région test

Depuis l’été 2024, des points de contact postaux en Normandie proposent à la vente des vélos de facteur à assistance électrique reconditionnés. Une expérimentation qui a déjà séduit de nombreux acheteurs avant la généralisation du dispositif sur l'ensemble du territoire national.

"Solide, robuste, sûr…" : les premiers retours des clients du bureau de poste de Rouen Jeanne d’Arc, en Seine-Maritime, sont unanimes. Les vélos de facteur reconditionnés que commercialise l’établissement depuis le début du mois de juillet inspire confiance. Après 5 ans de bons et loyaux services à sillonner les routes normandes, la renaissance de ces vélos de facteurs a été rendue possible grâce au travail accompli par des employés de Nouvelle Attitude, entreprise d’insertion par le travail, filiale du groupe La Poste.  

Un prix attractif, 70% de pièces reconditionnées

"Tous les organes de sécurité (frein, pneu, selle) sont changés dans nos ateliers de Joué-lès-Tours", débute Serge Da Silva, directeur de développement commercial chez Nouvelle Attitude. Entreprise d’insertion par le travail, actrice de l’économie circulaire spécialisée dans le tri et la valorisation des papiers de bureau, Nouvelle Attitude s’est lancée en 2022 dans le reconditionnement de vélos à assistance électrique.

"Nous vérifions l’état de toutes les pièces. Le moteur est contrôlé et la batterie est neuve. Ils sont équipés d’un cadre en aluminium, d’une assistance au démarrage par une poignée tournante et sont conçus pour être utilisés aussi bien par des hommes que par des femmes. C’est un vélo qui globalement a un prix sur le marché de 3 000 euros que nous revendons 1 320 euros".

Les vélos reconditionnés sont disponibles en différents coloris, sont garantis deux ans et peuvent être vendus avec des accessoires en option tels que le panier avant, les sacoches, le porte-bébé ou l’antivol sécurisé. Ils disposent d’une autonomie de 60 kilomètres et peuvent porter jusqu'à 50 kilos de charge supplémentaire. Dans chaque point de contact retenu pour la commercialisation, les clients intéressés ont la possibilité d’essayer le modèle en exposition.  

"Une mobilité douce et moins chère"

Ce mode de locomotion séduit aussi les personnes morales. "Nous avons acheté trois vélos en juillet, témoigne ainsi Marie Parcoit, responsable du service d’aide et d’accompagnement du service à domicile du CCAS (Centre communale d’action sociale) de Saint-Lô, dans la Manche.

Le but pour nous est de proposer une solution alternative à nos agents de mobilité douce et moins chère que la voiture. Nous avons aussi des collaborateurs qui n’ont pas le permis et ne sont pas véhiculés. Ces trois premiers vélos vont faire office de test auprès du personnel. En temps normal, les aides qui se déplacent pour diverses prestations aux domiciles des bénéficiaires utilisent leur véhicule personnel. En centre-ville de Saint-Lô, que l’on circule en voiture ou à vélo, il n’y a pas de grande différence de temps. Nous avons intégré cet achat dans le cadre d’une action éligible à une dotation complémentaire. Ce financement des actions en faveur de l’aide à domicile est octroyé par le département via la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Si l’initiative séduit, nous réfléchiront à grossir la flotte."

À ce jour, outre Rouen-Jeanne-d ’Arc, 7 autres bureaux de poste (Bayeux, Caen Gambetta, Cherbourg, Granville, Evreux, Le Havre-les-Halles et Pont-Audemer) et 1 agence postale communale (Bosroumois) proposent à la vente les vélos reconditionnés. Deux mois après le lancement, le succès est au rendez-vous.

"Nous en sommes à 8 vélos vendus, se félicite Florence Ricardie, responsable d’exploitation à Rouen-Jeanne-d ‘Arc. Nous n’avons fait aucune campagne de communication. Les clients se donnent l’information de bouche à oreille". À ce jour, 50 exemplaires ont été vendus sur toute la Normandie. Une réussite qui a conduit La Poste à étendre l’expérimentation de la commercialisation en Île-de-France avant une généralisation vraisemblable sur tout le territoire national en 2025. 

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