Depuis le 6 juin 1944, le mot "débarquement" est indissociablement lié aux plages de Normandie. Neptune et Overlord ont en effet dépassé par leur ampleur toutes les opérations amphibies menées par les Alliés au cours de la guerre, débarquement de Provence (15 août 1944) inclus.

Au matin du Jour J, les 25 000 marins, 34 000 aviateurs, 23 500 parachutistes et 132 000 soldats alliés qui traversent la Manche témoignent de l’immense mobilisation des hommes, des ressources et des technologies déployée par les Alliés à travers le monde pour vaincre le Reich nazi. Planifiée par les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, les combats témoignent de la diversité de l’alliance contre les forces de l’Axe : des soldats de treize nationalités se battent pour la liberté des peuples européens. Leur détermination rencontre celle de la Résistance française qui, dans l’exil ou la clandestinité, prend part au combat en fournissant des renseignements sur l’ennemi ou en attaquant ses arrières. Au même moment, des milliers de familles sont victimes des bombardements et voient l’espérance de la victoire se mêler aux deuils et aux ruines.

À l’heure où les derniers témoins et contemporains disparaissent, la transmission de la mémoire est un enjeu essentiel. Les 1 147 kilomètres de la Voie de la Liberté, dont les bornes relient la Normandie aux Ardennes, rappellent que le Jour J est un tournant mais ne signifie pas que la France est libérée. Les mois suivants, la violence des combats comme de la répression nazie ne faiblit pas en intensité. Puissent les jeunes générations continuer à inscrire la mémoire de la Libération dans les paysages qu’elles traversent et dans les figures – inconnues ou célèbres – qui les inspirent.

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