Devant l'auditoire, visiblement passionné par cet exposé, Olivier Vallet a décortiqué, pas à pas, le chemin parcouru.
Juste avant lui, Nicolas Colin, essayiste et fondateur de l'incubateur The Family, s'est chargé d'expliquer les grands moments de bouleversement, la révolution industrielle du XIXe siècle, puis celle des transports, la mécanisation et l'automation de la production pour arriver à "la cinquième révolution technologique : la révolution numérique avec l’impact énorme que l’on connait sur notre société".
L’exposé est brillant et les messages bien passés. Concentrés, Simon, Isabelle, Julie, Adeline, Jean-Luc et les autres "citoyens" n’en ont pas perdu une miette et les premières questions ne tardent pas à fuser : qu'en sera-t-il de l'emploi ? Ne doit-on pas craindre une paupérisation de la population ? Quid des gens qui ne sont pas compatibles avec l'informatique (les seniors, notamment)?
"Il existe des métiers essentiels qui ne sont pas automatisables, ce sont ceux liés à la santé ou à l’éducation par exemple, répond l’essayiste. Et puis le numérique génère de nouveaux emplois, on le constate particulièrement au niveau des services de proximité. La Poste peut jouer le rôle d’intermédiaire entre ces deux mondes".
Olivier Vallet, lui, calmait les inquiétudes, en soulignant les apports pratiques : "La dématérialisation des contrats de travail, la signature électronique, les facilités de paiement, l'archivage des documents, toutes ces améliorations ont été boostées par la période de confinement", dit-il.
Les dix neuf millions de Français qui ont créé leur compte client en bureau de poste ou sur laposte.fr clients sont autant de fidèles. "Mais tout n'est pas gagné. Il y a encore du chemin à parcourir. Il faut améliorer le niveau d'aisance sur le numérique". Question de confiance, encore.