#PetiteForêt
Les héros ECOLOGIC
La micro forêt urbaine de Lauriane
#PetiteForêt
Les héros ECOLOGIC
La micro forêt urbaine de Lauriane
Mon super pouvoir : préserver la biodiversité d'un site industriel
Lauriane Faure
Agent de production à la PIC de Lempdes, La Poste Groupe
Intervieweur
Bienvenue dans la nouvelle saison de voie postale, le podcast qui donne la parole aux postières et aux postiers de la BSCC.
Lauriane Faure
Donc ici, je viens là du coup pour prendre ma pause entre mes heures de travail et on a remarqué que voilà, il y avait un petit mulot qui habitait du coup sous ce panneau publicitaire, donc il habitait là depuis un moment. On peut apercevoir les terriers. C'est pas parce que c'est un animal ordinaire que il n’est pas intéressant.
Intervieweur
Cette jeune femme qui porte attention au mulot que vous venez d'entendre. C'est Lauriane Faure, 27 ans, qui travaille à la PIC de Land en Auvergne, à quelques kilomètres seulement de Clermont-Ferrand. Cet agent de production est entré à La Poste en septembre 2018 avec un contrat étudiant, après une formation en multimédia, elle suit une école d'art appliqué à Nantes avant de se tourner vers une licence professionnelle en conservation du patrimoine qu'elle est en train de terminer.
La jeune Auvergnate s'est récemment distinguée sur la PIC pour sa participation très active à un projet de Petite-Forêt, financé par le fonds carbone du groupe La Poste, qui a encouragé les projets RSE, la plantation de plus de 1000 arbres va voir le jour d'ici fin novembre et il faut longer les entrepôts de la PIC qui, dans laquelle travaille 300 agents pour visiter le chantier en cours.
Laurine Faure
Donc ici on est sur le site de la PIC de Land, donc on est derrière le bâtiment et on va approcher de l'emplacement de la petite forêt.
Intervieweur
Donc là il y a un projet de plantation ?
Lauriane Faure
Oui, c'est ça de 1080 arbres.
Intervieweur
Alors, nous voilà arrivés au bout du bâtiment et donc là il y a devant nous une parcelle en friche, qui est coincé entre donc la PIC et la départementale qui est juste derrière.
Lauriane Fauche
Oui c'est ça, on avait ce terrain là donc du coup, qui était inutilisé. Voilà, il y avait juste de l'herbe. En fait, il était enherbé et donc là depuis quelques temps, on a travaillé la terre, on a fait des apports pour justement en vue de planter les arbres.
Intervieweur
À quoi ça va ressembler dans quelques mois ?
Lauriane Faure
Donc dans quelques mois, même quelques semaines, on va avoir une petite butte qui va s'élever et justement pour couper, en fait, visuellement et insonoriser aussi cette route départementale en fait qui passe juste derrière et on va voir en fait pendant tout le long du terrain, des arbres ensuite au fond, donc sur notre droite, on va avoir un verger conservatoire donc il va rassembler 80 espèces de fruitiers différents, donc on essaye de valoriser aussi des souches anciennes, les fruits plutôt sympa, comme des cerisiers, des choses comme ça et juste devant nous là on va avoir un espace jardin permaculture, un jardin où les agents pourront venir faire pousser leurs propres légumes et en respectant des méthodes naturelles et respectueuses du sol et de l'environnement.
Marie-Laure Potec
Je suis Marie-Laure Potec et donc je suis directrice de la pique de Hollande et je suis là depuis 7 mois maintenant.
Interviewer
Ce projet de plantation de la petite forêt, donc juste à côté du site de la PIC. Comment est née l'idée, comment tout a commencé ?
Marie-Laure Potec
Alors ça a commencé parce que nous voulions nous intégrer dans la politique RSE du groupe. Et donc on a commencé à réfléchir, on avait imaginé 3 solutions : la première, c'était une prairie fleurie, la deuxième, c'était de l'éco pâturage, et la troisième, c'était la mise en place de panneaux solaire. Donc on a creusé les 3 pistes. Et puis au fur et à mesure qu'on avançait, on a fait intervenir un agent forestier que je connaissais préalablement, qui nous a dit, c'est une bonne idée la prairie fleurie, mais on peut faire beaucoup, beaucoup mieux que ça et notamment, on pourrait imaginer de créer une forêt urbaine, une micro forêt urbaine, donc les agents ont voté majoritairement pour la forêt urbaine et c'est comme ça qu'on s'est lancé dans le projet.
Intervieweur
Il y avait vraiment ici un enjeu de réinjecter de la nature ?
Marie Laure Potec
Oui, l'idée c'est finalement de créer un écrin de verdure au milieu de ce site effectivement, qui est très industrielle, à l'intérieur duquel circule beaucoup de camions. Il y a beaucoup de véhicules qui passent. En fait, on a 190 rotations par jour, donc c'est un projet qui est complet et puis dans lequel les agents peuvent agir en fait, puisqu'il va falloir la planter cette forêt, il va falloir l’entretenir, il va falloir tailler les arbres, il va falloir récolter éventuellement les fruits des arbres qu'on aura planté et puis tout ça, ça peut continuer à vivre et, et ça créé un environnement qui est très favorable, je crois, au développement de la qualité de vie au travail, parce qu'on va pouvoir pendant les pauses, arpenter la forêt, déambulez dans la forêt.
Intervieweur
Et alors ? Comment Lauriane est arrivé au milieu de cette équation alors parce que donc ce projet a été déposé par vous, votée par vos agents et puis finalement Lauriane là et presque j'ai l'impression votre bras droit.
Marie Laure Potec
Oui, tout à fait. Alors c'est très rigolo quand on a commencé à travailler sur ce projet on a communiqué auprès des agents et puis un jour, il y a une chef d'équipe qui vient me voir, qui me dit Madame Potec, je voudrais vous présenter Lauriane, elle ose pas venir vous voir, mais elle a des idées sur la petite forêt donc elle voudrait vous en parler donc je suis allée la voir et puis effectivement, elle avait écrit 5 pages sur le sujet, donc j'ai pris son dossier, j'ai dit que j'allais le lire et Il y avait plein d'idées qui était absolument intéressante. Elle, s'était vraiment projetée. Elle avait plein d'idées qu'on n'avait pas eues, donc je suis allée la voir pour lui demander si elle voulait bien nous accompagner pour mettre en œuvre ce projet là et puis le porter aussi.
Intervieweur
Alors, c'était quoi vos idées géniales, vous êtes allée en quelle direction ?
Lauriane Faure
Alors il était très intéressant de projet petite forêt, mais on pouvait pousser beaucoup plus loin, notamment justement dans l'axe de la biodiversité locale qui pour moi est un enjeu majeur. En fait, quand je finis du coup, le soir très tard, donc on voit des petits hérissons, des ragondins, on voit plein de de petits animaux et on sait maintenant les dangers que peuvent représenter un parc industriel avec tous les camions qui passent ici même les animaux nocturnes en fait. On arrive pas à se repérer avec les lampadaires. Leur territoire est tellement morcelé qu’il faut qu'ils traversent des des routes, qu’ils passent entre les roues des voitures. Pour moi ils n’ont rien demandé. C'est vraiment très compliqué pour eux. Donc autant leur faciliter la tâche le plus possible.
Interviewer
Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Viviane Ragon
Oui, Bonjour, déjà je m'appelle Viviane Ragon et je suis au sein du groupe la poste depuis 2019.
Intervieweur
Alors racontez-moi du coup, ce projet de petite-forêt, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
Viviane Ragon
Ça change un petit peu de ce qu'on a l'habitude de faire, ça change de la routine et ça apporte une note dynamique.
Marie-Laure Potec
Alors, Lauriane, c'est quelqu'un qui est très discret en fait, mais elle en a beaucoup sous le pied. L'idée, c'était aussi de l'accompagner dans son parcours et puis lui permettre de rencontrer des personnes qui, potentiellement, derrière, pourrait lui ouvrir des portes pour travailler dans l'environnement ce qui semble-t-il est sa vraie volonté.
Interviewer
Qu’elle est l’idée qui vous a le plus étonné parmi les idées qu'elle vous a soumis, quelle est idée qui vous a le plus marqué?
Marie Laure
C'est la préservation des chauves-souris, donc l'idée, c'est de diminuer l'éclairage artificiel la nuit de façon à ce qu’on crée des couloirs noirs pour que les chauves-souris puissent se déplacer plus facilement. Donc moi je n’avais pas imaginé une seconde qu'on allait favoriser la vie des chauves-souris au travers de ce projet là, donc il est à l'étude. On est en train de regarder si on peut diminuer encore plus la lumière du parking.
Intervieweur
Et ça vous fait sourire parce que ça crée de la poésie sur le site du coup ?
Marie Laure
Oui, c'est ça, on parle de chauve-souris, on parle de mésange, on parle de lapin, c'est assez rigolo de mettre côte à côte un site industriel avec des machines qui ont une productivité horaire et puis un site naturel qu'on va faire grandir avec toute la beauté de la nature et de de la faune et de la flore en fait.
Intervieweur
Est-ce que cette forêt est un une véritable compensation en termes carbone par rapport aux émissions que vous vous avez sur le site?
Marie Laure
On estime à 39 tonnes de carbone en moins donc c'est pas suffisant évidemment c'est pas la totalité des émissions du site mais néanmoins c'est un début et puis l'objectif c'est que ça soit vertueux et que petit à petit on aille vers de plus en plus de séquestration carbone possible.
L'idée, c'est que tout le monde en profite aussi et que ce soit un moment de convivialité, de partage et puis de, c'est un peu fort ce que je vais dire, mais de l'espoir, parce que c'est quelque chose qui est durable et qui nous projette.
Intervieweur
Qu'est-ce que vous dans le projet vous apporter comme solution pour protéger cette petite faune ?
Lauriane Faure
Donc déjà en classant, en fait, l'établissement au refuge LPO (la Ligue Protectrice des Oiseaux), on va pouvoir déjà bannir tout ce qui est, je pense aux tontes, donc là ça sera avec des moutons et des chèvres qui vont venir sur place du coup égaliser l'herbe, donc ça sera moins déjà traumatisant pour la petite faune. On va aussi donc couper des passages dans les barrières pour faciliter le passage des renards et des blaireaux. On va doubler en fait les barrières avec des haies sauvages donc avec plusieurs espèces d'arbustes que les animaux puissent se nourrir en hiver.On va aussi mettre en place donc tout ce qui est nichoir, mettre des branches mortes en fait, dans un coin pour que les hérissons puissent justement venir s'y abriter l'hiver.
Intervieweur
Vous venez d'entendre le deuxième épisode de la nouvelle saison de voie postale, le podcast de la BSCC. Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle rencontre sur les routes de France auprès des postières et des postiers passionnés, à bientôt.